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Les jardins communautaires réussis dans des centres-villes

Par ces temps de canicule, il fallait se lever tôt ou se coucher tard pour les bénéficiaires des jardins partagés La Prairie-de-Madame, situés entre la rue Jacquard et le Touyre, une vingtaine de parcelles allant de 40 à 80 m2 chacune. À voir comment la majorité des parcelles sont entretenues et regorgent de légumes mais aussi de fleurs, ces jardiniers ont bien occupé ces temps de fraîcheur, parfois même relative.

Pour la plupart, c'est la seconde année qu'ils ont la joie, le plaisir et l'enthousiasme de travailler ce petit coin de paradis. Pour Isaura, c'est un bonheur total qu'elle vit tous les jours lorsqu'elle se rend à son jardin, car si l'un des objectifs des jardins partagés se situe dans le jardinage et la consommation de ses propres légumes, un autre bien plus important doit cultiver le lien social.


Un jardin partagé est synonyme de solidarité et de partage. «Ici, on côtoie d'autres cultures, on s'ouvre à un autre univers, souligne Isaura. C'est très enrichissant, c'est une découverte au niveau des rencontres. Il y a des amitiés qui se créent, qui s'épanouissent, on s'épaule, c'est rassurant et gratifiant, on aide à la fragilité, on se donne des conseils.»


Dans la parcelle proche, Jérôme se bat contre les cailloux en traçant un sillon. Pour lui, c'est la découverte, il possède le bout de jardin depuis mai et il n'a jamais travaillé la terre. Les haricots verts ont poussé, bientôt viendront les choux-fleurs et les betteraves. «C'est une expérience nouvelle, je suis un peu comme dans la jungle ; plus tard, je saurai les techniques, je vois que c'est tout un art.» Isaura lui donne des conseils précieux, un dialogue enrichissant s'instaure. La solidarité aussi. Pour l'arrosage, on pallie parfois des absences.

«Il ne faut pas rater les séances d'arrosage si on veut profiter de son jardin.» Pour Isaura, les jardins partagés jouent parfaitement le rôle attendu. Ses légumes sont magnifiques et quelques fleurs apportent la touche de couleurs et de gaieté. «On vient ici de son plein gré, affirme Isaura, et sur les visages on voit du plaisir et de la joie. Pour ma part, je ne pourrais plus me passer de ce jardin, de cet endroit.»

La Dépêche du Midi

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